Cinéma

« Roqya » avec Jérémy Ferrari et Golshifteh Farahani : une chasse à la sorcière de la cité

L’humoriste Jérémy Ferrari et l’actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani se donnent la réplique dans « Roqya », un film où la religion s’oppose à la sorcellerie. Un long-métrage où le premier traque la seconde, adepte de la sorcellerie.

Il se fait (très) rare au cinéma. Jérémy Ferrari est à l’affiche du film Roqya, un film autour de la sorcellerie, qui sort en salles le 15 mai 2024, dont il partage l’affiche avec l’actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani.

Roqya est réalisé par Saïd Belktibia, qui a débuté sa carrière au sein du collectif Kourtrajmé, dans lequel évolue notamment un certain Ladj Ly. Ladj Ly, réalisateur des Misérables notamment, est d’ailleurs producteur de Roqya, film dans lequel apparaît Alexis Manenti, acteur principal des Misérables. Saïd Belktibia a déjà mis en scène Jérémy Ferrari, dans un épisode de la série 6 X Confin.é.e.s, avec aussi Alexis Manenti, pour Canal+.

Dans Roqya, le réalisateur offre un rôle de composition à l’humoriste. Jérémy Ferrari incarne un père de famille séparé, très violent, musulman, qui oppose la religion à la sorcellerie. Avec barbe et moustache, il est méconnaissable. Dans le film, il affronte la mère de son fils, Nour, incarnée par Golshifteh Farahani, adepte de la sorcellerie. Toutefois, et c’est ce qu’on aurait aimé que le film nous raconte, on ne sait pas si elle y croit dur comme fer ou si elle agit simplement par cupidité.

Roqya a été tourné dans le quartier Python Duvernois du XXème arrondissement, avec de nombreuses scènes dans cette cité et ses immeubles, ce qui n’est pas sans rappeler La Tour de Guillaume Nicloux, film d’horreur qui met en scène des habitants littéralement bloqués dans une tour, ou encore Vermines. Un autre film d’horreur français, sorti en décembre dernier, avec des araignées. Ici, dans Roqya, nombreuses aussi sont les bêbêtes, utilisées en sorcellerie pour leurs différentes propriétés.

Ce qui est intéressant dans Roqya, film dédié à la mémoire de Guillaume Bats, comédien proche de Jérémy Ferrari décédé en juin dernier, c’est la mise en scène justement de la « roqya« , l’utilisation de la parole divine dans l’islam pour guérir des maladies occultes, comme la possession par le diable. Si la possession satanique et l’exorcisme sont régulièrement mie en scène au cinéma, c’est, la plupart du temps, dans le cadre de la religion chrétienne. En 2020, The Vigil, évoquait néanmoins les esprits dans la religion juive.

Roqya se révèle être un film intéressant, de par son sujet, son traitement, dont l’intrigue nous tient en haleine, notamment toute la partie chasse à la sorcière. Jérémy Ferrari, quant à lui, tournera très prochainement un long-métrage, en tant que réalisateur.

Roqya de Saïd Beltibia, 1h37, sortie le 15/05/2024
Avec Jérémy Ferrari, Golshifteh Farahani, Amine Zariouhi, Denis Lavant…
Crédit photo : © Iconoclast / Lyly Films / France 2 Cinéma

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