Spamalot au théâtre de Paris : bienvenue en absurdie avec PEF

En cette rentrée culturelle et théâtrale, PEF est sur scène. Il interprète le Roi Arthur dans la comédie musicale Spamalot, son adaptation de Sacré Graal des Monty Python. Un délicieux voyage en absurdie dans lequel il s’éclate sur la scène du théâtre de Paris.

Dix ans après sa première adaptation de Sacré Graal, PEF remet ça. L’ancien membre de la troupe des Robin des Bois reprend du service dans la peau du Roi Arthur, en quête d’Excalibur, dans le royaume de Camelot, dans sa comédie musicale Spamalot. Un délice d’absurdité.

Avec Spamalot, le spectacle est déjà dans la salle avant son début. Pendant notre installation en salle, dans le théâtre de Paris, il s’y passe déjà des choses. C’est pourquoi il est recommandé d’arriver en avance, pour ne rien louper. Et, comme dans toute production signée Stage Entertainment, ici la musique est jouée en live, par un orchestre sis sous la scène du théâtre, dans la fosse.

PEF, très à l’aise dans la cotte de mailles du Roi Arthur, s’amuse comme un gamin dans son spectacle, pour lequel il a travaillé aussi bien le chant que la danse (et même les claquettes). Les truculents (et bien souvent absurdes) dialogues, adaptés par PEF, sont résolument modernes et empreints de références actuelles (bien que l’histoire se passe en Angleterre en 512). Il a su glisser çà et là les Gilets jaunes, la pandémie de Covid, les influenceurs, des clins d’œil aux comédies musicales à Roméo et Juliette et Le Roi Lion (actuellement à l’affiche et également produite par Stage), ou encore aux films Les Aventures de Rabbi Jacob et RRRrrrr !!!, autre délice absurde dont il a cosigné le scénario, sans que cela nuise à la progression et à la compréhension de l’histoire.

Côtés tableaux chantés et dansés, les genres se mêlent, entre Thriller de Michael Jackson, du cheerleading, du cabaret (et des claquettes),  ou encore de la pole dance. Différents registres maîtrisés par la troupe, au sein de laquelle il y a notamment Lauren Van Kempen, une maestria du chant, dans le rôle de la Dame du Lac, qui nous en envoie plein les oreilles.

Toutefois, j’ai moins accroché avec la deuxième partie du spectacle, après l’entracte. Ce dernier casse un peu le rythme de la comédie musicale d’autant plus qu’après elle connaît quelques longueurs, notamment dans la forêt où se perdent les héros (et moi aussi). Ne reste que Spamalot est néanmoins  un spectacle très réussi.

Spamalot au théâtre de Paris jusqu’au 7 janvier 2024

Article initialement écrit pour RockNConcert