Les Chambres Rouges, le thriller canadien qui fait froid dans le dos
Les Chambres Rouges, thriller réalisé par le Canadien Pascal Plante, sort au cinéma le 17 janvier 2024. Le réalisateur y met en avant, non pas un tueur en série, mais ses groupies qui assistent au procès.
Avec Les Chambres Rouges, un thriller drôlement bien mené, le réalisateur canadien Pascal Plante livre son 3ème long-métrage. Un film dans lequel il met en scène deux jeunes femmes qui, chaque matin, se retrouvent aux portes du palais de justice de Montréal pour assister au procès de Ludovic Chevalier, accusé d’être un tueur en série.
L’accusé, bien interprété par Maxwell McCabe-Lokos, reste impassible, enfoncé sur sa chaine, toujours l’air renfrogné, à l’évocation des crimes abjects qui lui sont imputés, par le procureur. Son introduction est longue, brillante, nous donne l’impression d’assister à un film de procès (comme Anatomie d’une chute par exemple) et donne aussi envie de plonger plus en dedans le procès en question. Or, il n’en est pas vraiment question. Car Les Chambres Rouges, traduction littérale de « red rooms« , ces espaces du dark web où le tueur a diffusé les vidéos (que le réalisateur ne montre pas à l’écran) de ses crimes, n’est pas vraiment un film de procès mais bien un thriller, dont les personnages principaux sont les groupies spectatrices du procès plutôt que l’accusé.
Kelly-Anne (Juliette Gariepy) et Clémentine (Laurie Fortin-Babin) comptent parmi ces groupies. La première connaît les fameuses vidéos par cœur (et sait pertinemment qu’il en manque une), tandis que la seconde ne cesse de clamer l’innocence de l’accusé. Ce qui en devient, gênant, malsain, intriguant, car le réalisateur prend un malin plaisir à nous perdre en ne dévoilant pas qui sont ces groupies, quelles sont leurs réelles intentions. Pascal Plante prend son temps pour nous raconter son histoire. Son intrigue est bien menée car on ne découvre tout cela qu’à la toute fin.
Le film Les Chambres Rouges a été tourné en québécois, certains passages qui contiennent des expressions purement québécoises sont sous-titrés en français, ce qui n’est pas toujours le cas et peut parfois engendrer des difficultés de compréhension pour ceux qui ne maîtrisent pas langue québécoise (comme ça avait pu être le cas avec le film Souterrain sorti en janvier 2022).
Les Chambres Rouges de Pascal Plante, 1h58
Avec Juliette Gariepy, Laurie Fortin-Babin, Elisabeth Locas, Maxwell McCabe-Lokos
Crédit photo de tête : ©Nemesis Films