Cinéma

Anatomie d’une Chute, le film de procès à la Palme d’Or 2023 méritée de Justine Triet

Anatomie d’une chute, long-métrage réalisé par Justine Triet, a reçu la Palme d’or lors du dernier Festival de Cannes. Une récompense méritée pour ce film qui sort au cinéma le 23 août.

Anatomie d’une Chute – © Les Films Pelléas / Les Films de Pierre

Anatomie d’une chute avec 2h30 au compteur pourrait décourager certains spectateurs. Mais il ne faut surtout pas se fier à sa durée…

Justine Triet, qui, par le passé s’est déjà intéressée à la justice avec Victoria (un film avec Virginie Efira), livre, une nouvelle fois, ici, un film de procès.

Anatomie d’une chute met en scène le procès d’une femme accusée d’avoir tué son mari, incarnée par Sandra Hüller, actrice allemande que la réalisatrice a déjà dirigée dans Sibyl. Car le point de départ d’Anatomie d’une chute, c’est celle d’un homme qui tombe du dernier étage de son chalet et se tue. Accident ? Suicide ? Meurtre ? On ne sait pas.

Le film de Justine Triet questionne les notions de culpabilité et de responsabilité. La réalisatrice donne à voir une œuvre sans artifice ni fioriture, avec des personnages authentiques. La relation mère / fils y est très importante, en perpétuelle évolution.

Le déroulé du procès est prenant, captivant même. Et, au milieu de cette situation dramatique, Justine Triet arrive à placer çà et là des éléments pour nous faire rire et nous offrir une respiration. Que ce soit avec l’utilisation – à outrance – de la musique de 50 Cent, grâce aux mimiques de la présidente du tribunal ou avec le cynisme de l’avocat général, brillamment joué par Antoine Reinartz, les occasions de s’esclaffer ne manquent pas.

Antoine Reinartz, qui a reçu le César du meilleur acteur dans un second rôle en 2018 pour 120 battements par minutes de Robin Campillo, apparaît ici complètement méconnaissable, crâne rasé. Il livre une performance remarquable, à l’image de l’ensemble de la distribution.

Si l’histoire d’Anatomie d’une chute et de ce couple qui se disputait au quotidien peut faire penser au procès de Johnny Depp et Amber Heard, il n’en est rien puisque le scénario était écrit bien avant. En revanche, le film a été tourné pendant que se tenait le procès. D’où cette impression que le très médiatique procès a pu avoir une influence sur le long-métrage.

La Palme d’or n’est d’ailleurs pas le seul prix qu’a reçu Anatomie d’une chute à Cannes. Il a aussi décroché la palme Dog, un prix qui récompense une performance canine. C’est le premier film à réussir ce doublé.

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