Vincent Dedienne au théâtre dans Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce
Le comédien Vincent Dedienne est à l’affiche de la pièce « Juste la fin du monde » de Jean-Luc Lagarce, actuellement jouée au théâtre de l’Atelier, à Paris, alors qu’on commémore le 30ème anniversaire de la mort du dramaturge.
C’est sur les planches que Vincent Dedienne débute son année 2025. Il se produit au théâtre de l’Atelier dans Juste la fin du monde, pièce écrite par Jean-Luc Lagarce, jusqu’au 22 mars prochain.
Bourreau de travail et insatiable, le comédien enchaîne quotidiennement deux représentations puisqu’avant de démarrer Juste la fin du monde, à 21h, il est déjà sur la scène de ce même théâtre, dès 19h, dans Il ne m’est jamais rien arrivé, une autre pièce tirée du journal de Jean-Luc Lagarce.
Les deux spectacles sont mis en scène par Johanny Bert.
Alors qu’on célèbre le 30ème anniversaire de la mort de Jean-Luc Lagarce, décédé en 1995 du Sida, le dramaturge est à l’honneur au théâtre de l’Atelier, mais pas seulement. Christophe Honoré lui rend également hommage dans sa pièce Les Idoles, actuellement jouée au théâtre de la Porte Saint-Martin.
Avant cette mise en scène signée Johanny Bert, Juste la fin du monde avait été transposée sur grand écran, par Xavier Dolan, en 2016, avec Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, Vincent Cassel ou encore Marion Cotillard. Le film avait été lauréat, cette année-là, du Grand Prix à Cannes, ainsi que de 3 Césars.
L’écriture de Jean-Luc Lagarce est très particulière, si singulière, constituée de très longues tirades, pas évidentes pour les comédiens, voire des monologues. La troupe composée par Johanny Bert, autour de Vincent Dedienne, vêtue d’un look so 90’s (période où la pièce a été écrite) s’en sort très bien de ce point de vue-là. Toutefois, ce choix narratif, avec des tirades très répétitives voire rébarbatives, alourdit la pièce dont le porpos n’avance pas bien vite.
Néanmoins, le regard est attiré par l’un des choix artistique du metteur en scène : Johanny Bert a décidé d’accrocher tout le mobilier qui va constituer le décor en l’air. Les meubles et objets, parfois imposants (fauteuils, lampes, lave-linge, vélo, chaises, tables, violoncelle, fenêtre, cheval à bascule…), descendent des airs au gré des besoins. C’est astucieux, original, mais ça distrait le spectateur. Autre signature de Johanny Bert, la présence d’une marionnette, personnage indissociable de ce metteur en scène.
Si cette pièce est surtout à recommander pour les amateurs de l’écriture de Lagarce ou les fans inconditionnels de Vincent Dedienne, ce dernier, dans la peau de Louis, offre deux jolis moments, presque suspendus ou hors du temps par rapport à la pièce, lorsqu’il danse sur de la musique techno et lorsqu’il chantonne Ma Préférence de Julien Clerc. Des instants qui rappellent un petit peu son dernier seul-en-scène, Un soir de gala.
Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce, mise en scène de Johanny Bert
Avec Vincent Dedienne, Astrid Bayiha, Céleste Brunnquell, Christiane Millet et Loïc Riewer
1h30
A Paris au théâtre de l’Atelier jusqu’au 22/03/2025 puis en tournée (Cébazat, Blois, Lyon, Pau, Périgueux)
Crédit photo : Christophe Raynaud de Lage