« Une heure à tuer » : quand Waly Dia ouvre un oeil aguerri sur le monde actuel pendant plus d’une heure
Waly Dia est actuellement en tournée avec son nouveau spectacle, Une heure à tuer. Un one-man-show dans lequel l’humoriste donne son point de vue sur notre société. Un regard sans concession, lucide, qui dénonce, mais toujours avec justesse. Et humour bien évidemment.
Cette année 2024, l’humoriste Waly Dia a lancé son nouveau spectacle, « Une heure à tuer« . Un lancement qui ne s’est pas fait discrètement puisque l’affiche du one-man-show a commencé par être censurée par la RATP. Il n’en fallait pas plus pour l’humoriste dionysien pour parler de liberté d’expression.
C’est donc sobrement, tout de noir vêtu, que Waly Dia entre sur scène pour commencer cette « heure à tuer« . La sobriété ne dure pas. Taquin, ses premiers mots sont : « Israël ou Palestine ? » avant de se montrer plus rassurant envers le public. « On peut desserrer les sphincters, je ne vanne pas le public » précise-t-il. Celui qui a débuté sa carrière en passant notamment par le Jamel Comedy Club et en pratiquant le stand-up a , depuis, évolué et opéré un sacré virage. Waly Dia, qui désormais se moque de la pratique du stand-up, propose son analyse de la société, du monde actuel, sous un prisme bien plus politique qu’auparavant. Il a d’ailleurs officié sur France Inter en tant que chroniqueur pendant plusieurs années avant de démissionner, la saison passée, suite au licenciement de Guillaume Meurice. Dans « 1 heure à tuer« , il ne manque d’ailleurs pas de revenir sur ces affaires de la RATP et de France Inter.
Avec son nouveau spectacle, Waly Dia, qui se décrit avant tout comme « lucide » sur la société dans laquelle on vit, en pointe les travers, toujours en argumentant brillamment et en faisant notamment appel à des chiffres. Ses critiques sont étayées, sans jamais manquer d’être drôles. Celui qui propose désormais ses chroniques via Mediapart (dont la rédaction ressemble à celle de France Inter mais dont la direction « n’a pas la langue dans la raie de Macron » dixit le principal intéressé) actualise sans cesse son spectacle pour coller au plus près de l’actualité. Avec Waly Dia, les politiques qui sont (ou ont été) au pouvoir en prennent pour leur grade. Pour l’humoriste, Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l’Intérieur « c’est Ciotti avec des cheveux« , Marlène Schiappa est « la punaise de lit de la politique » et représente « la quintessence du néant« .
Dans ce one-man-show qui dure un petit peu moins de deux heures, Waly Dia évoque également le racisme, la police, cet « outil de répression » , mais aussi la religion, pointant du doigt le fait que « 51% des Français se déclarent athées« . Un spectacle engagé, avec beaucoup de fond, dans lequel l’humoriste prône la tolérance, le vivre-ensemble. Un thème déjà présent dès le titre de son précédent spectacle qui s’intitulait « Ensemble ou rien« .
« Une heure à tuer », écrit par Waly Dia et Mickaël Quiroga
A l’Adidas Arena de Paris le 8 février 2025
En tournée : 19/10/24 à Yerres (91), 21/10/24 à Liège (Belgique), 3/11/24 à Deauville, 16/11/24 à Dammarie-les-Lys (77), 7/12/24 à Genève (Suisse), 16.01/25 à Marseille (13), 4/03/25 à Clermont-Ferrand (63), 11/03/25 à Bezons (95)… Puis tournée des Zéniths en 2025