Mickey 17, un film de science-fiction hollywoodien signé Bong Joon Ho, avec Robert Pattinson
Bong Joon Ho, cinéaste coréen primé à Cannes pour « Parasite », présente son nouveau long-métrage, le film de science-fiction « Mickey 17 ». Ce film, un die and retry de production hollywoodienne, met en scène Robert Pattinson, mais aussi Mark Ruffalo.
Presque 6 ans après la Palme d’Or 2019, Parasite, le réalisateur sud-coréen Bong Joon Ho, sort enfin son nouveau film. Si Parasite était une comédie noire, Mickey 17, son nouveau long-métrage, est avant tout un film de science-fiction, avec toujours un fond de comédie sociale. Ce film d’action, avec Robert Pattinson dans le rôle principal, celui de Mickey Barnes, mais aussi Naomi Ackie, Steven Yeun, Mark Ruffalo, Toni Collette et la franco-roumaine Anamaria Vartolomei, sort au cinéma ce 5 mars 2025.
Il s’agit de l’adaptation de la nouvelle Mickey7 d’Edward Ashton, parue en 2022.
Robert Pattinson qui, malgré ses 38 ans, affiche un visage toujours aussi juvénile, incarne Mickey, un cobaye qui s’est porté volontaire pour une expédition dans l’espace à la conquête d’une planète hostile. Dans cet univers à part, créé par un dictateur mégalo incarné par Mark Ruffalo, ersatz d’Elon Musk, Mickey est un « remplaçable« , qui est réimprimé à chaque fois qu’il meurt… ou pas.
Mickey 17 est donc un die and retry, dans lequel celui qui a été le vampire Edward Cullen dans Twilight, joue plusieurs versions de lui-même, plus ou moins bonnes ou mauvaises.
S’il est principalement sur le registre de la science-fiction, le film présente aussi des scènes très drôles, comme ce festin pendant lequel Mickey finit très malade. Une des spécialités de Bong Joon Ho qui ne manque pas de faire une petite allusion à son précédent film, l’excellent Parasite, avec la maison de Manikova, qui ressemble beaucoup à celle de la famille Park dans son film primé à Cannes. Toutefois, Mickey 17 déçoit par rapport à Parasite. Le côté comédie, et surtout dénonciation, s’il demeure présent, est bien moins fort et percutant.
Bong Joon Ho, qui a grandi pendant la dictature militaire en Corée, a connu des stéréotypes comme le personnage incarné par Mark Ruffalo. Il cite notamment le proviseur de son lycée, un militaire parachuté. Pour le réalisateur, « ils sont stupides, bien plus que méchants« . Il aime explorer leur côté comique. Un dictateur qu’a adoré jouer Mark Ruffalo, dont on aime se moquer. « A la lecteur du script, c’était comme lire Docteur Folamour pour la première fois » déclare le comédien qui a jubilé devant ce script. Un personnage qui anime notamment un show façon Saturday Night Live.
Sur Robert Pattinson, le réalisateur déclare sans langue de bois : « quand on voit son visage, il a l’air un peu benêt, non ?« , avant de préciser : « je trouvais ça drôle de le réimprimer à chaque fois avec ce visage et de le faire souffrir« .
Si ce n’est jamais son but premier, Bong Joon Ho reconnaît : « Je n’ai jamais le but de faire un film politique, mais je me rends compte que, quand le film est fini, à chaque fois c’en est un.«
Dans Mickey 17, aux côtés de ces acteurs d’Hollywood, il y a aussi deux comédiennes françaises, Anamaria Vartolomei et Anna Mouglalis. Bong Joon Ho raconte les avoir découvertes dans le film d’Audrey Diwan, L’évènement, alors qu’il était président du jury de la Mostra de Venise en 2021, film qui a reçu le Lion d’Or cette année là. Il est tombé sous le charme de « la voix unique au monde d’Anna Mouglalis » et lui a alors offert un rôle dans Mickey 17, à la hauteur de cette voix, « quasiment pas retouchée« , précise-t-il.
Mickey 17, de Bong Joon Ho, 2h17
Avec Robert Pattinson, Naomi Ackie, Mark Ruffalo, Toni Collette, Steven Yeun, Anamaria Vartolomei, Anna Mouglalis…
En salles le 05/03/2025
Crédit photo : Warner Bros